Lug est le dieu suprême de la mythologie celtique, non seulement parce qu’il est au sommet de la hiérarchie mais aussi parce qu’il est panceltique : il fait partie des rares divinités à se retrouver, selon nos connaissances, chez tous les peuples celtes.
JJ Hatt en fait l'équivalent du Teutatès , le Dieu de la Tribu
L’importance de Lug en Gaule est attestée par un certain nombre de toponymes dont le plus connu est Lugdunum (« dunon » en gaulois, qui signifie forteresse et colline) - la ville de Lyon et aussi celle de Laon.
Son équivalent au Pays de Galles se nomme Llew Llaw Gyffes (« à la main adroite »), il apparaît dans la littérature dans les récits des « Mabinogion ».
C’est dans les sources irlandaises qu’il en est le plus question, en particulier dans le « Cath Maighe Tuireadh » (la « Bataille de Mag Tured »).
Il est plus pârticulièrement fêté lors de lugnasad: l'assemblée de Lug . Fête royale qui se tient au mois d'août.
Lug semble transcender la tripartition fonctionnelle. Il se présente sous la forme d'un jeune guerrier armé d'un lance , ou encore d'un vieillard conseillé par deux corbeaux. L’un de ses surnoms est Samildanach, le « polytechnicien » en ce sens qu’il maîtrise tous les arts, toutes les sciences.
Mythes insulaires
Lug est le fils de Cian et Eithne, il est aussi apparenté aux Fomoires par son grand-père maternel Balor, qu’il tue avec son lance-pierre, conformément à une prophétie. Alors qu’il se présente à la résidence du roi Nuada, à l’occasion d’une fête, le Portier lui refuse l’accès. Lug affirme qu’il peut être utile, on lui répond par la négative ; c’est ainsi qu’il est successivement charpentier, forgeron, échanson, guerrier, magicien. C’est en qualité de joueur d’échecs qu’il est accepté, et dispute une partie avec le roi qu’il bat. Cette partie est purement symbolique puisqu’il s’agit d’une joute intellectuelle à l’issue de laquelle, Lug prend le pouvoir du monde. On le retrouve combattant avec son fils Cúchulainn, lors de l’invasion de l’Ulster par la reine Medb.
Le polytechnicien aux multiples fonctions
Jules César dans la Guerre des Gaules le compare à Mercure. Son nom même, en rapport avec la lumière en fait un dieu solaire.
Un autre de ses nombreux surnoms est « lamfada » ce qui signifie « au long bras », ce qui confirme l’universalité de ses pouvoirs. Il maîtrise la création, les échanges, la pensée et la beauté, c’est un druide, un guerrier et un artisan qui peut aussi se montrer vindicatif et obscur.
Il possède une lance magique, arme mortelle à chaque coup mais qui sert aussi à l’adoubement royal ; elle est inséparable du Chaudron du Dagda rempli de sang, il faut qu’elle y soit plongée pour éviter qu’elle ne détruise tout autour d’elle ; il se sert aussi d’une fronde redoutable.
Pour les arts, il a une harpe qui joue de la musique toute seule, mais dont il sait se servir admirablement : elle peut endormir, faire pleurer ou rire.
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