Au pays des fées
Accepterez vous de mettre vos pas dans les nôtres, de parcourir avec nous les chemins ou l’imagination et l’histoire se côtoient
Entrez dans le pays des fées , des nains et des géants
Car notre pays n’est pas vide, il est au contraire peuplé d’étranges créatures.
Ce sont elles qui nous appellent, qui nous frôlent et nous procurent cet étrange frisson au détour d’un chemin.
Elles nous laissent aussi des signes, ici et là.
Des « clins d’oeils » que nous saurons reconnaître, à condition de savoir regarder, à condition d’ouvrir ses yeux, son cœur et d’avoir une âme simple dirons quelques uns.
Alors suivez nous, ouvrez vos yeux, ouvrez vos cœurs
Imaginez
Imaginez la tiédeur d’un sous bois et là sur votre gauche une trace, qui s’éloigne des sentiers battus, des pistes labourées, qui se dirige vers des endroits trop accidentés pour être exploités.
Les tracteurs des forestiers ne peuvent pas passer par ici.
Les marcheurs dominicaux ne s’aventurent pas dans ces endroits sans repère.
Pour peu on penserait qu’ils n’existent pas. Il faut enjamber un pont se faufiler entre deux rochers.
Mais surtout trouver la serrure et la clef qui nous donnerons accès au pays des fées
Car il est bon de se faire reconnaître, il est bien de se faire accepter.
Un geste d’amitié, une offrande de miel ou de lait. Voilà qui est fait
Nous pouvons entrer, sur la pointe des pieds, en silence , avec respect ;
Nous pouvons entrer et saluer le gardien.
Celui qui veille. Sonde les âmes.
Celui qui se cache dans ce gros rocher.
S’il vous sourit, c’est que vous acceptés
mais s’il vous jauge sévèrement, retournez sur vos pas.
Car sur ces chemins l’ombre et la Lumière se côtoient
Et gare à l’impudent , gare à l’intrus
Certains ne sont pas revenus
On les croit disparus
On dit qu’ils ont été retenus
Au fond d’une grotte, au sein de la Terre
Non par malice, ni par méchanceté
Au fond d’une grotte où lentement leur cœur s’ouvre
Comme l’enveloppe d’une graine sous la rigueur de l’hiver
Que la Lumière les frappe et ils seront libérés
Il est d’autres gardiens , d’autres secrets
D’autres créatures d’air ou de bois
Sentinelles invisibles aux yeux du profane
Mais qui veillent sur le pays
Avec une vigilance sans faille
Il vous faudra encore patienter
Peiner un peu avant d’arriver
Là à flanc de colline
A l’abri des regards
Se trouve l’entrée d’une mine
Un cheval la garde
On raconte qu’elle cache de fabuleux trésors
Des pierres, de l’or
Pendant des siècles amassés
De vieilles légendes disent que l’accès
N’est permis qu’en certaines occasions
Qu’à certaines conditions
A La Lune et à un cœur pur
S’ouvrent les portes
Mais gare au cupide
Il restera pour toujours dans ce lieu sombre et humide
L’antre des fées est tout proche
Plus confortable, creusé au sein de la roche
Son entrée s’ouvre comme une bouche
De belles Dames, fières et farouches
Qui sortent à la Lune pour prier la Déesse
Elles dansent en rond, cœurs en liesse
Ronds de Lumière
Ronds de Sorcières
Rond comme l’astre des nuits
Rond comme les traces qu’elles laissent depuis des millénaires
Rondeur de Dames
Rondeurs d’âmes
Cupules creusés
Bassins emplis de rosée
Pour que se reflète le ciel
A la Nuit tombée
Dans le chaudron des fées
Si vous n’êtes pas certains de ce que vous voulez voir
Abstenez vous de vous pencher au dessus de ces miroirs
Mais il est temps maintenant de reprendre le chemin
Sans oublier au retour de saluer le gardien
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