Plaidoyer pour une nouvelle conscience de la Terre

Aujourd'hui la plupart sont aveuglés par le postulat que la Terre est faite pour l’Homme . Qu’étant l’aboutissement d’une « Création » nous ne pouvons disparaître sans que soit remis en cause le sens même de cette création.

Le: "Soyez fécond, multipliez, remplissez la terre et l'assujettissez ; et dominez les poissons de la mer, les oiseaux du ciel…" de la genèse illustre ceci parfaitement cette coupure profonde qui éloigne l’Homme de ses propres « mystères »

Sans l’Homme la création n’aurait plus de sens ?

Que de fatuité dans tout cela.

Le Monde ne manque ni de sens ni d’intelligence. Et l’Homme malgré sa grande prétention est incapable de créer un système intelligent . La passivité de la grande majorité ne doit pas occulter le cynisme de quelques uns. Cynisme de ceux qui polluent , exploitent, détruisent en toute conscience et de façon délibérée avec en seul point de mire le profit ( plaisir ?) immédiat.

Et pourquoi renonceraient ils au plaisir du moment , puisque s’il n’y a aucune alternative crédible, aucune vision , aucun projet pour le remplacer ?

Alors la Nature devient objet. Objet de consommation , une marchandise, au mieux un spectacle. On préserve quelques arpents de Terre ici et là. Tandis que l’on déverse des tonnes de déchets quelques mètres plus loin. Quelque soit la croyance ou la non croyance qui les sous-tend , ces égarements ne peuvent que s’appuier sur le sentiment que le monde est désenchanté.

Désenchantement contre le quel luttent le paganisme en général et le Druidisme en particulier.

Nous pensons volontiers qu’il est impossible de sauver la planète sans retrouver nos propres racines, nos propres « profondeurs » alors il nous faut nous abreuver anciennes aux sources

Pour nous la Terre Mère est un être vivant, riche de la vie qu’elle « compte » Féconde de son union avec le Ciel. C’est que d’aucun ont appelé une « conscience gaïenne » .

Une approche qui doit mobiliser les ressources de notre esprit autour d’une redéfinition de nos rapports avec la Terre. Cesser d’opposer l’Homme et la Vie , ou plutôt cesser de considérer que la Vie est au service de l’Homme.

Cesser de croire que les Dieux n’ont de regard que pour notre espèce.

Ce qui est vrai au niveau de l’individu l’est parfois au niveau de l’espèce. Si comme disent les psychologues :  « Grandir n'est rien d'autre, au fond, qu'accepter progressivement de ne plus être au centre du monde. « alors il faut que la majorité d’entre nous quitte l’enfance et commence enfin à entrer dans l’âge adulte.

Celui ou le principe de réalité commence peu à peu à équilibrer le principe de plaisir.